Les progrès de la recherche et une meilleure connaissance générale des pratiques sexuelles ont contribué à mieux appréhender la sexualité et l'orgasme féminins.
L'idée s'est alors répandue que les femmes devaient connaître l'orgasme aussi souvent que les hommes. Si cela est facile pour certaines, un grand nombre ne connaissent pas systématiquement un tel plaisir à chaque rapport sexuel.
Un coït non orgasmique peut cependant procurer du plaisir. Il existe par ailleurs quelques différences fondamentales entre l'orgasme masculin et l'orgasme féminin. Ainsi, contrairement à l'orgasme masculin, l'orgasme féminin n'a pas de fonction biologique établie.
Chez l'homme comme chez la femme, l'orgasme se propage sur le trajet de deux nerfs, le nerf pelvien et le nerf honteux.
Ces chemins de la jouissance étant divers, les deux sexes ressentent l'orgasme différemment.
Le nerf honteux a des terminaisons dans le clitoris, le muscle coccygien, les petites lèvres, la peau du périnée et celle entourant l'anus.
Le nerf pelvien aboutit dans le vagin et dans l'utérus.
Le nerf honteux compte beaucoup plus de fibres sensorielles que le nerf pelvien. De plus, il possède des terminaisons très sensibles au toucher. D'où la réceptivité des femmes à une stimulation du clitoris.
Ces deux nerfs induisent des sensations variées : orgasme vaginal et orgasme clitoridien, ils se chevauchent dans la moelle épinière, d'où l'occurrence d'orgasmes conjoints, à la fois vaginaux et clitoridiens.
Lors d'un orgasme clitoridien, l'influx nerveux se propage le long du nerf honteux. L'orgasme vaginal et celui du point G impliquent le nerf pelvien.
La femme a la sensation qu'on lui "arrache" un orgasme clitoridien, alors que l'orgasme vaginal se diffuse vers l'intérieur.
Chez les hommes, l'érection concerne le nerf honteux. L'excitation du point G masculin, ou prostate, passe par le nerf pelvien.